C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la disparition d’André Chandernagor à l’âge de 104 ans.
André Chandernagor fut un élu ancré dans son territoire — maire de Mortroux dans la Creuse de 1953 à 1983, conseiller général et président du conseil général de la Creuse (1961-1983) et également président du conseil régional du Limousin (1974-1983).
Socialiste et humaniste, il adhère à la SFIO en 1944, devient membre du contre-gouvernement de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS) en 1966, intègre le Parti socialiste rénové et se rapproche de Pierre Mauroy après le Congrès d’Epinay de 1971.
Député de la Creuse (1958-1981), il témoigne d’un profond attachement au rôle et aux droits du Parlement dans la République, une question qu’il développe dans l’ouvrage Un Parlement, pour quoi faire ?, paru chez Gallimard en 1967.
En 1981, il est appelé par François Mitterrand au gouvernement comme ministre délégué aux Affaires européennes, occasion pour lui de contribuer à une construction européenne ambitieuse.
Issu de la haute fonction publique (ENA, promotion Europe), il est nommé Premier président de la Cour des comptes en 1983, une fonction qu’il exerce avec rigueur jusqu’en 1990.
Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches.
Jean Glavany, président de l’Institut François Mitterrand