10 MAI 1981 : un souvenir qui ne s’effacera pas
Originaire de la Nièvre près de Château-Chinon, jeune, j’ai suivi l’action de François MITTERRAND guidé par mon père qui tenait un café avec la visite régulière du maire de Château-Chinon qui souvent après les visites auprès des élus communaux pour échanger en tant que président du Conseil Général de la Nièvre. Je lui servais souvent des Vittel-menthe.
10 MAI 81
Vers 19h, nous avions des informations sûres de sa victoire en provenance du QG de Jean Poperen dont j’étais proche. Je fis rapidement et discrètement le tour des bureaux de vote (5) de ma commune pour informer les copains (le vote se déroulait jusqu’à 20 h). Je téléphonais à ma mère (mon père était décédé) qui était en joie, c’était son anniversaire, mais aussi à ma famille à Nevers, Bourges et en Corse.
Je me dirige donc en voiture à Paris et je me rends à Solférino où je serais embauché par Lionel Jospin pour 20 ans en septembre 1981. Une foule importante se pressait dans les rues proches.
Le dispositif prévu par Paul Quilès commence à se mettre en place pour cheminer vers la Bastille. François Mitterrand attendait à l’hôtel du vieux Morvan, où j’y mangeais souvent, les résultats et après 20h il fit sa déclaration aux Français dont une phrase a retenu mon attention : “La majorité sociale est devenue la majorité politique”.
Dès ce moment, je décidais de rejoindre ce rassemblement à la Bastille, malgré la pluie, en voiture avec dans le coffre 200 affiches du Président de la République “LA FORCE TRANQUILLE”, ces affiches furent en dix minutes distribuées à la foule.
Il fut difficile d’accéder au podium malgré mon brassard de SO du PS. Malgré une sono défaillante beaucoup de témoignages, de musique, et déjà distribution d’un grand journal…
Après quelques rencontres avec des militants et des syndicalistes je reprenais le chemin de Solférino pour fêter dans la cour de Solférino cette victoire tant attendue. Tard dans la soirée F MITTERRAND arrive avec Jean Glavany, Pierre Joxe et Louis Mermaz.
Retour dans le Val d’Oise vers 5h du matin. La France a un nouveau président, un homme de culture, de mémoire, et un grand stratège.
GEORGES MARTEL