Croire au ciel ou ne pas y croire ? Longtemps cette question intime n’était pas posée aux hommes politiques, surtout de la gauche, du moins de façon directe. Elle était républicainement laissée de côté. Le cas de François Mitterrand faisait exception à cette règle. Sa relation avec la foi ou la religion a suscité des interrogations et la curiosité des biographes ou journalistes, ils étaient souvent les deux à la fois. Et jamais il ne s’est dérobé. L’insistance avec laquelle ceux-ci revenaient à la charge (...)
Lire la suiteTout au long du vingtième siècle, en France, le débat public a constamment été traversé par la question religieuse. Celle-ci a commandé des clivages profonds qui le plus souvent renvoyaient à la partition gauche-droite reflétée par les partis. Il aura fallu attendre le dernier quart de ce siècle pour que cette frontière soit relativisée et pacifiée. C’est pour l’essentiel au cours des deux septennats de François Mitterrand, avec sa participation active, que cette mutation dans la société française s’est (...)
Lire la suiteEn quelques mots, Pierre Bergé souligne habilement l’engouement de François Mitterrand pour la religion et pour la foi : « Mitterrand a grandi dans une odeur de sacristie et d’encens, suçant la foi au sein maternel, persuadé au même titre que deux et deux font quatre qu’il n’y avait pas de salut hors de l’Eglise. » Certes, l’éducation de François Mitterrand fut profondément catholique mais, bien qu’il s’en éloignât au fil de sa vie, son questionnement métaphysique ne cessa de s’intensifier. Son intérêt (...)
Lire la suiteIl est rare qu’on se soit interrogé, de son vivant, sur les rapports d’un homme politique avec la religion autant qu’on l’a fait à propos de François Mitterrand. Il est vrai qu’il est également peu fréquent qu’un homme d’Etat, exerçant le pouvoir suprême dans une démocratie européenne, se soit exprimé aussi fréquemment, avec une simplicité réfléchie, sur ce sujet qui, dans notre société, semblait alors durablement cantonné dans le registre de la vie privée.
Pourquoi ce besoin d’en savoir davantage de la part (...)
« Comme vous le voyez, la France, de grand coeur, vous souhaite la bienvenue. Elle accueille en vous et le souverain et le chef de l’Eglise catholique. Fortes et multiples sont les familles d’esprit qui dialoguent qui se confrontent au sein de la nation française. Notre loi, notre devoir et notre volonté s’accordent à préserver comme un bien très précieux la liberté pour chacun de croire et de vivre sa foi, ou de servir son idéal, dans le double respect de la communauté qu’ensemble nous formons et de (...)
Lire la suite“Comment mourir ? Nous vivons dans un monde que la question effraie et qui s’en détourne. Ces civilisations, avant nous, regardaient la mort en face. Elles dessinaient pour la communauté et pour chacun le chemin du passage. Elles donnaient à l’achèvement de la destinée sa richesse et son sens. Jamais peut-être le rapport à la mort n’a été aussi pauvre qu’en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d’exister, paraissent éluder le mystère. Ils ignorent qu’ils tarissent ainsi le goût de (...)
Lire la suiteEn réponse aux félicitations qu’il lui avait adressées après son élection à la Présidence de la République italienne, Giorgio Napolitano a fait parvenir à Claude Estier le texte d’un hommage à François Mitterrand qu’il a écrit en préface à un livre publié à Cortona où le souvenir de l’ancien Président français est demeuré très vivant. C’est ce texte que nous reproduisons ici.
Je consacre cette page à un souvenir et un hommage à François Mitterrand tel que je l’ai connu, admiré et que je continue d’admirer.
J’ai eu (...)