Singulière époque que la nôtre, où des hommes politiques, des leaders promis la veille encore aux plus hautes destinées, sont comme anéantis par une élection perdue et ne craignent pas de laisser ou de confier à leurs compagnes le soin de prendre la plume pour déplorer l’injustice du sort.
Comme tout un chacun ici bas, François Mitterrand a connu des revers. S’est-il jamais abaissé à jouer les incompris ? Il n’hésitait pas à s’expliquer quand c’était nécessaire, pas plus qu’il ne répugnait à rendre à ses (...)
"Cette foule, ce soir, et en ce lieu, me renvoie à l’image d’une autre foule, celle d’il y a cinquante ans, peut-être un peu moins ordonnée, mais venue comme vous, Mesdames et Messieurs, devant l’Hôtel de Ville de Paris, acclamer ses libérateurs : autre foule sans doute, mais même peuple, notre peuple français, si divers, parfois si divisé.
Je m’en souviens comme de l’un de ces moments privilégiés où soudain tout bascule, après un grand malheur, dans la joie et dans l’espérance, quand naît ou renaît cette (...)
29 septembre 1954 - Quart de finale à Roland Garros. Ce matin, à Roland Garros, se sont poursuivis les championnats de tennis des journalistes. M. François Mitterrand, Ministre de l’intérieur, jouait un quart de finale du double-messieurs avec, pour partenaire, le journaliste Max Corre. (AFP)
8 juillet 1982 - Demi-finale à Séville.
Evoquant la demi-finale de la Coupe du monde 1982 lors de l’inauguration du Centre national technique du football français, le 6 novembre 1988, François Mitterrand (...)
J’étais membre de la commission de la défense de l’Assemblée nationale en 1981. Et je me suis retrouvée ministre délégué au temps libre, à la jeunesse et aux sports. Peut être le devais-je à ma brève carrière d’escrimeuse lorsque dans la Nièvre, tout enfant, je fréquentais la salle d’armes de la rue du Fer.
Je le devais peut être aussi, moins à la botte de Nevers qu’à Marie-Thérèse Eyquem, qui décéda avant la victoire de la Gauche et qui occupait le poste de la jeunesse et des sports dans le contre-gouvernement (...)
Le sport, les activités physiques et sportives ne sont pas seulement un spectacle, loin de là, même si ce spectacle est souvent passionnant. Le sport, c’est à mes yeux un projet éducatif. Je souhaite que l’éducation physique et sportive devienne une dimension essentielle de notre éducation ; on ne peut pas prendre de risques avec l’équilibre physiologique de nos enfants, nos adolescents, en leur ménageant si peu d’heures d’activité physique chaque semaine quand on les laisse souvent plus de 30 heures (...)
Lire la suiteMidi-Olympique : - on sait que vous appréciez le rugby, au même titre d’ailleurs que le football ou le cyclisme. Qu’est-ce qui vous l’a fait aimer ?
François Mitterrand : - J’ai toujours aimé le rugby. C’est probablement parce que les Charentes, où j’ai été élevé, sont un pays de rugby, dont le palmarès n’égale pas celui de ses voisins d’Aquitaine ou du Limousin mais est assez honorable pour rester prometteur.
Cognac a bien été finaliste du championnat, il y a quarante ans. Plus tard, j’ai continué à (...)
Quel souvenir gardez- vous de F. Mitterrand comme président de la République ?
Les relations de François Mitterrand avec le sport restent marquées par un paradoxe. C’est un homme politique qui aimait le sport - je le savais à l’époque, sans avoir entretenu de rapports personnels avec lui - mais il en a très peu parlé dans ses discours officiels. A mes yeux, durant son premier septennat, il ne se distinguait guère de ses prédécesseurs et de la quasi-totalité des hommes politiques français pour qui le (...)
Le monde des sports est un monde à part, où les milieux d’affaires font à peu près ce qu’ils veulent, tandis que, sous l’honorable prétexte de respecter l’indépendance des activités sportives, les pouvoirs publics ne s’y hasardent pas sans réticence (à l’exception toutefois des autorités communautaires qui savent, à l’occasion, tenir en échec les "pouvoirs sportifs" pour mieux les intégrer dans l’économie de marché).
Exceptionnelle ou occasionnelle jusqu’aux années trente, l’intervention des pouvoirs publics (...)
"E pur si muove". François Stasse, conseiller d’Etat, ancien directeur général de la Bibliothèque nationale de France de 1998 à 2001, vient de publier un essai sur son expérience à la tête de l’établissement et sur la genèse de celui-ci.
Ce livre devrait intéresser un cercle de lecteurs qui va bien au-delà des familiers des quatre tours du quartier Tolbiac. Il nous apprend beaucoup de choses sur François Mitterrand face à ces grands travaux qu’il affectionnait tant , mais aussi sur la France des années (...)