Nos lecteurs trouveront dans les premières pages de ce numéro de La Lettre, un premier article traitant de l’abrogation du délit d’homosexualité en 1982 par la gauche et un deuxième sur la communication politique de Michel Rocard dans les années soixante-dix. Il s’agit des thèmes des deux travaux primés à l’occasion du prix master de notre Institut. Après cinq ans d’existence, ce prix est désormais pleinement reconnu par le monde universitaire.
Deux autres articles reviennent, quant à eux, sur le Traité (...)
« Personnellement, je n’accepte pas que les attentats homosexuels soient réprimés plus sévèrement que les autres, ça me paraît anormal. Il y a là une négation de l’égalité des citoyens devant la loi ; nous n’avons pas à nous mêler de juger les mœurs des autres – d’ailleurs, le groupe parlementaire a déposé un recours au Conseil constitutionnel contre cette disposition législative. »
Ces propos sont tenus par François Mitterrand le 28 avril 1981. Le candidat à la présidence de (...)
Au cœur de la lutte qui l’opposait à Michel Rocard, François Mitterrand assimila – afin de mieux les délégitimer – la popularité et le succès médiatique de Michel Rocard à un complot de la presse, et des médias plus généralement. L’anecdote révèle la place centrale occupée par la communication dans la lutte entre les deux hommes, Michel Rocard tentant de s’appuyer sur les sondages face aux appuis plus « traditionnels » de François Mitterrand.
Bien que son succès médiatique ne paraisse plus aussi évident (...)
Du samedi 11 au mardi 14 novembre 1967, François Mitterrand séjourne à Prague à l’invitation de l’Institut de politique et d’économie internationale (ÚMPE), dirigé par Antonín Šnejdárek. Il est accueilli à l’aéroport, entre autres, par les francophones Alexandr Ort et Adolf Hoffmeister. Logé à l’hôtel Alcron avec Claude Estier qui l’accompagne, il passe le dimanche en visites de la capitale et du site de Lidice, l’Oradour tchèque, avant de consacrer le lundi à des rencontres et à une conférence à l’ÚMPE. Mais (...)
Lire la suiteLe 7 février 1992, les douze pays membres des Communautés européennes signaient le Traité de Maastricht dans le chef-lieu éponyme de la province néerlandaise du Limbourg, jusqu’alors surtout célèbre pour avoir vu mourir d’Artagnan lors du siège de la ville par Louis XIV en 1673. Le traité de Maastricht est historique car il représente un saut qualitatif majeur pour le projet européen. Il établit une Union européenne reposant sur trois « piliers » et lui donne une vocation politique ; il élargit les (...)
Lire la suiteVingt ans après sa ratification par le peuple français, le 20 septembre 1992, le traité de Maastricht continue d’être au cœur du débat politique. Comment pourrait-il en être autrement au moment où la crise économique secoue les institutions de l’Union européenne ? Encore convient-il de resituer ce traité et sa négociation dans leur contexte. C’est ce que nous ferons en étudiant notamment les attentes de la diplomatie française à l’occasion du Conseil européen de Maastricht, ceci en nous appuyant sur les (...)
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